Un téléphérique au Choquequirao
Cela fait déjà plusieurs années que ce projet est à l’étude. Un téléphérique qui permettra de rejoindre la cité Inca de Choquequirao depuis le village de Kiuñalla en seulement 15 minutes. Si aucune date de début des travaux n’est encore fixée (2016 étant évoqué), il devrait voir le jour dans les prochaines années au plus tard.
Aujourd’hui, la seule façon de rejoindre la cité de Choquequirao est à pied. Un trek au départ du village de San Pedro de Cachora (découvrir ce trek avec le Guide Apacheta – Cités Incas de Vilcabamba) permet de rejoindre le site archéologique en 2 jours (l’aller seulement) en traversant le canyon du Río Apurímac. Ce qui fait toute la magie de cette cité, c’est justement de pouvoir l’atteindre uniquement à pied, qu’en sera t-il une fois le téléphérique construit ? Car le gouvernement Péruvien compte bien amener un flot de touristes bien plus important à celle qui est surnommée la petite sœur du Machu Picchu.
Les marcheurs qui souhaitent découvrir cette merveille Inca à pied et avoir le plaisir d’être (quasiment) seuls sur le site devront programmer leur voyage au Pérou prochainement… Cela dit, la masse touristique n’est pas encore sur le point d’arriver. Car même lorsque le téléphérique sera au point, faudra t-il encore que les infrastructures suivent : hôtels, restaurants et routes ! Aujourd’hui pour rejoindre San Perdo de Cachora, la route est longue. Le village se trouve à 1 heure de piste (15 kilomètres) de la route qui mène à Cusco en 3 heures. Quant à celui de Kiuñalla, il est à presque 3 heures (40 kilomètres) de cette même route, soit un trajet total de 7 heures depuis Cusco, par des routes et pistes de montagnes… De quoi refroidir beaucoup de monde.
Que risque t-il de se passer dans un premier temps ?
Cela risque d’amener un peu plus de touristes sur le site, sans pour autant voir débarquer un tourisme de masse comme au Machu Picchu. Dans un premier temps, le téléphérique s’adressera plus à un public aventureux, routard… qui est prêt à faire des heures de route pour découvrir un site moins fréquenté. Cela aura surement une influence sur le trek du Choquequirao qui s’effectue en 4 jours (aller-retour). Nombres de randonneurs risquent d’opter pour un aller à pied et un retour en téléphérique, pour ne pas avoir à passer une seconde fois le Río Apurímac. Un passage épuisant. Avec un trek plus court et moins fatiguant, il devrait avoir un peu plus de volontaires pour s’engager sur ce sentier.